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:: Jour 14

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Le dernier jour du voyage ne commence pas très bien. Pour commencer, le petit déjeuner proposé à l'Hótel Gullfoss n'est pas fantastique. La confiture et le beurre sont servis dans des petites barquettes en plastique individuelles, et ce qui semble être du jus d'orange est tout simplement infecte. Le seul point commun de ce liquide avec du vrai jus, c'est la couleur. Heureusement, le pain est très bon et rattrape ces quelques déception. Ensuite, le temps est catastrophique : il pleut fort, le ciel est gris. Dans ces conditions, nous ne pouvons pas retourner à la chute de Gullfoss comme nous l'avons prévu, ni à Geysir. La visite de la petite église Haukadalskirkja, située à un peu moins de 2km de Geysir dans le petit bois d'Haukadalsskógur, tombe à l'eau, c'est le cas de le dire.

Nous quittons Gullfoss vers l'ouest, en direction des lacs Apavatn et Laugarvatn. Quelque part au bord de la route 37 se dresse une église originale, de couleur blanche et bleue, de forme et de taille traditionnelle, mais dont le clocher semble être de verre. A moins qu'il ne s'agisse d'une sorte d'échaffaudage ?
Le village de Laugarvatn, situé au bord du lac du même nom, est une station thermale réputée pour sa source chaude. A cause de la pluie, ma visite du hameau se cantonne aux toilettes de la station N1.

Plus loin, en descendant vers le sud-ouest, le GPS s'affole. Une multitude de petits carrés blancs s'affichent sur l'écran, là où les cours de la Hvítá et de la Sog se rejoignent pour former le fleuve Ölfusá, le plus large d'Islande. Tout ces petits points qui recouvre la carte correspondent à autant de petites cabanes, dispersées au milieu d'arbres. Il faut dire que nous sommes proches de Selfoss, ville de plus de 6000 habitants, et que la capitale n'est pas loin. Beaucoup d'habitants de cette région vont d'ailleurs travailler chaque jour à Reykjavík. L'endroit est donc autrement plus peuplé que les contrées éloignées du pays où les habitations se limitent à quelques fermes.
Selfoss, carrefour agricole situé en bordure du fleuve Ölfusá, est dominée par le mont Ingólfsfjall (551m). Cette montagne est ainsi nommée car le colon Ingólfur Arnarson y passa son troisième hiver en Islande. On raconte que son corps est enterré au sommet de cette montagne, là où se dresse le tumulus de dolérite nommé Inghóll.

A 13 km au nord-ouest de Selfoss, nous découvrons Hveragerði, au bord de la rivière Varmá. On ne peut manquer les nombreuses serres que compte ce village de 1500 habitants. L'installation du bourg autour d'une aire géothermique permet l'exploitation des sources chaudes du sol pour la culture de divers plantes et arbres fruitiers, dont des espèces exotiques comme des bananiers (avec une production de 500 kg de bananes par an)! Il est possible de visiter l'aire géothermique de Hveramörk, au centre du village, mais entre septembre et mars, on n'ouvre que pour des groupes de 6 personens ou plus. Dommage. Même le Vínbúð du coin, magasin d'état spécialisé pour la vente des alcools, est fermé, et n'ouvre qu'à partir de onze heure. Il nous faudra tenter notre chance ailleurs afin de pouvoir rapporter une bouteille de brennivín en souvenir à offrir au retour. Cet alcool fort islandais, parfois appellé svarti dauði (la "mort noire"), est fabriqué à partir de pommes-de-terre et de graines de carvi (qui aromatise aussi l'aquavit scandinave et la vodka russe.Toutes ces boissons ont d'ailleurs l'air proches car préparées avec des pommes-de terre fermentées).
Puisque tout est fermé, nous nous rendons au nord de la ville où se situe le petit geyser nommé Grýla. Celui ci est matérialisé par trois pierres placées autour de l'orifice, d'où s'échappe un panache de vapeur. A cause de la pluie, nous garons la voiture juste devant le geyser, celui-ci étant situé juste au bord de la route, et attendons patiemment. Après 6 minutes d'attente, le geyser ne se manifeste toujours pas. En vérifiant dans le Guide Gallimard que le geyser est bien actif, je lis que le petit geyser ne s'active que si on l'alimente en lessive. On aurait pu attendre encore longtemps. Nous n'avons même plus de lessive à la main car nousa vons jetté le tube percé, qui coulait, la veille! De toute façon, déverser quoi que ce soit dans un geyser n'est pas recommandé. Le phénomène repose sur un équilibre, et beaucoup de geyser ne sont plus actifs à cause des déchets déversés au fil des années par des irresponsables.
La balade vers les sources chaudes situées dans les montagnes au nord de la ville est aussi annulée et reportée à une autre fois peut être.

Il est curieux de constater que ce temps horrible ne décourage pas tout le monde. Ainsi, nous apercevons à plusieurs reprises de petits groupes se promenant nonchalament à cheval sous la pluie. Que ce soit les gens qui travaillent au bord des routes, sur les chantiers, sur les toits ou mêmes les visiteurs à cheval, tout le monde porte les mêmes combinaisons orange fluo.
La route 1, qui s'élève sur un plateau à l'ouest de la petite ville, doit probablement offrir une belle vue d'ensemble sur Hveragerði, ses serres et ses instalaltions géothermiques crachant leur vapeur, mais en l'occurence, on ne voit aps à 10m, tant le brouillard et la pluie se font denses.
Nous traversons un champ de lave désert, puis quittons la route circulaire pour la piste 417 en direction du sud-ouest. A 2 km au sud, les pentes du mont Bláfjallahorn abrite la station de ski de Bláfjöll, la plus grande du pays avec 15 remontées mécaniques. Nous ne sommes qu'à une vingtaine de kilomètres de Reykjavík à vol d'oiseau, l'étendue de l'agglomération étant visible au nord-ouest. Etant donnée cette proximité avec la capitale, les pistes doivent être assez fréquentées en hiver.

La péninsule de Reykjanes n'est qu'un vaste champ de lave, silloné par quelques routes. Nous traversons maintenant cette étendue déserte, dont la vue chaotique avait constitué notre premier aperçu de l'Islande en approchant l'île par avion, le premier jour.
La route 42 longe le lac Kleifarvatn, long de 4,5 km et large de 2 km. Les vagues déchainées par le vent viennent s'échouer sur de grandes plages de sable noir. Il s'agit sans doute de l'un de nos derniers moments de solitude avant le retour en ville. Les quelques minutes que nous passons dans la tranquillité des abords du lac ne nous laissent pas le temps d'apercevoir le monstre légendaire, cousin de Nessie du Loch Ness, qui hante le fond des eaux.

Non loin de là, l'aire géothermique de Seltún nous donne l'occasion de sentir une dernière fois les bons relents d'odeur soufrée qui viennent nous chatouiller les narines, que j'apprécie décidément de plus en plus et qui va me manquer. J'ai placé l'îcone d'un nageur sur ce waypoint, mais il ne s'agit pas du tout de source chaude. Des marmites de boue et des fumeroles se concentrent dans une aire assez peu étendure, mais fort riche en couleurs et ponctuée de dépôts soufré. Le sol est tantôt rouge vif, jaune, gris bleuté ou même vert. Un léger faiblissement de la pluie nous permet de faire quelques pas sur le chemin aménagé entre les marmites de boue et de prendre une dernière série de photos de ces magnifiques couleurs.

Pour continuer avec les couleurs étonnantes et vive, le petit lac Grænavatn, 1 km plus loin, arbore un beau vert, comme le laisse suspecter son nom. Cette couleur est dûe aux algues qui se développent dans ces eaux.

La petit église solitaire de Krýsuvíkurkirkja se dresse à 3 km de l'aire de Seltún en bordure de la route 427. Le panneau d'information situé près de la petit bâtisse ne nous apprend malheureusement pas grand chose, car les quelques donénes historiques ont été effacées par le temps. Construite au cours du XIXe siècle face à une ferme, l'église a été désafectée en 1929, avant d'être utilsiée comme habitation, puis restaurée il y a quelques années.
Un peu plus loin en continuant vers l'ouest, la route gravit un petit sommet, à Borgarhóll, et traverse un étrange petits champs de cairns de pierre édifiés sur de la lave craquelée, et nous rappelle le passage du cercle polaire en Norvège.

Nous parvenons ainsi à Grindavík, petit port de 2000 habitants établi sur la côté sud, qui ne présentent pas d'intérêt justifiant de se faire tremper par la pluie, qui décidemment ne faiblit pas. De là, nous nous rendons au fameux Bláa Lónið tout proche, dont nous avions repéré l'emplacement à l'arrivée par avion grâce au panaches de vapeur s'élevant de la centrale de Svartsengi. Le Blue Lagoon n'a en fait rien de bien naturel. L'aire géothermique est utilisée par le centrale afin de fournir l'énergie de chauffage et les eaux de la petite ville de Grindavík. La source atteint 240°C à près de 2 km de profondeur, mais la température de l'eau descend aux environs de 70°C après que les canalisation l'aient menée à la surface. Après utilisation par la centrale, le surplus d'eau alimente le bassin du Blue Lagoon, affichant une agréable température de 35°C.
En se garant au parking du site, aménagé au milieu des blocs de lave, on ne sait pas trop à quoi s'attendre, hormis à une foule assez conséquente vu le nombre de véhicules, dont plusieurs bus, qui stationnent à l'entrée. Après une petite marche dans un couloir taillé dans la lave, nous découvrons enfin le Blue Lagoon, centre à l'architecture moderne, faisant la part belle aux surfaces vitrées. Le hall d'entrée, vaste, est résolument orienté design et bien-être.
Avant le départ en Islande, un ami nous a vanté le confort du Blue Lagoon, et nous a conseillé l'espace VIP, afin de profiter d'un espace individuel, de cocktails, de massage et autres. A l'accueil, l'entrée est affichée à 2300 couronnes islandaises (ISK), contre 1400 ISK dans le guide du routard. Bon, c'est un peu plus cher, certes. La page d'accueil du site indique 20€ au moment où je rédige cette page, mais au taux de change actuel, on obtient en réalité 13€ et des poussières. Pour l'espace VIP, il faut débourser pas moins de ... 20000 ISK, soit près de 168 euros au moment de notre voyage! Merci JP pour le tuyau VIP, mais c'est un peu cher! Avec la crise et la dévaluation de la monnaie islandaise, on obtient maintenant 118 ISK. Le taux de change, de 119 ISK pour 1€, est maintenant de 169 ISK pour 1€. Fin 2008 et début janvier 2009, on avait 280 ISK pour 1€! Voilà, fin de cette petite parenthèse financière et économique.
Le point positif, c'est qu'il n'est pas obligatoire de payer pour rentrer dans le centre. On peut ainsi, même sans vouloir se baigner, profiter du restaurant/cafétaria donnant vue sur le bassin, ou acheter des souvenirs et produits de beauté (plutôt chers) de la boutique. Enfin, beaucoup plus intéressant, on peut accéder au bord du bassin, en extérieur. La couleur bleue turquoise laiteuse très particulière de l'eau du Blue Lagoon résulte de la présence de silice, d'algues bleue et de calcaire. L'expérience d'un bain chaud dans cette eau que l'on dit bénéfique pour la peau est tentante, mais sous la pluie c'est nettement moins agréable.
Enfin, sans même pénétrer le hall du centre, il est possible de se balader au bord des bassins, à l'extérieur. La présence de lave couverte de cette mousse si jolie ferait oublier que l'on est proche d'une installation industrielle et d'un centre de détente. Les eaux bleues viennent même déborder sur la route 426!

La mauvais temps nous contraint à laisser tomber l'exploration de l'extrémité désolée de la péninsule de Reykjanes, avec notamment les falaises de Reykjanestá. Nous quittons le Blue Lagoon en direction du nord, et ne tardons pas à rejoindre la route 41, l'axe routier entre Keflavík et Reykjavík que nous connaissons déjà.
La boucle est bouclée, nous sommes de retour dans l'agglomération de la capitale.
Nous trouvons refuge dans le centre commercial Kringlan, situé à 1 km à l'est de la colline Öskjuhlíð, à l'intersection de Miklabraut et Kringlumýrarbraut. 36 000 m², un parking géant, 150 boutiques, un supermarché qui n'a rien à voir avec les petites superettes de l'île, divers restaurants ... c'est probablement le plus grand centre commercial de l'île, construit en 1987 et puis agrandit dans les années 90. De nos jours, le mot kringlan est même employé comme synonyme de "centre commercial" en islandais. Très dépaysant après 2 semaines passées sur les routes et pistes d'Islande!
J'ai récemment feuilleté un énorme ouvrage dans une librairie, consacré au recensement des plus grands projets d'architecture moderne à travers le monde. De nombreuses pages sont consacrées aux pays nordiques, avec entre autre le Sámediggi, parlement same de Karasjok en Norvège (tiens donc, chose marrante : en tapant "parlement same" sur google pour en retrouver le nom exact, je tombe sur notre site de 2007, premier résultat affiché :). Si je me souviens bien, le réaménagement du Kringlan et son nouveau parking figurent parmis ces modèles d'architecture innovante et design.

Nous retrouvons l'agréable Gistiheimilið Sunna, gîte où nous avons passé notre première nuit en Islande. Le mot de passe d'accès au WiFi n'a pas changé depuis la dernière fois. Le temps de déposer les affaires, de consulter quelques mails, et nous partons en quête d'une station de lavage pour redonner au petit Jimmy un peu de son bel éclat initial. Les dures pistes islandaises l'ont salit et ternis, et l'intérieur est plein de gravier et de boue. Nous trouvons notre bonheur à la station N1 de la rue Borgartún (toute ne propose pas je jet d'eau et d'aspirateur, et gratuitement qui plus est), et 30 min plus tard, le 4x4 est aussi beau qu'au premier jour, prêt à être ramené à l'agence de location.

De retour en ville, nous occupons la fin de l'aprèms midi à flanner dans les rues de Reykjavík. Il pleut toujours autant, mais en plus une mini tempête de déchaîne sur la capitale : le vent fait ployer les arbres et tourbilloner tout ce qui peut tourbilloner. Il est grand temps de songer aux souvenirs. Aussi nous abritons nous dans les diverses boutiques du centre ville, puis dans l'atmosphère chaude du Café paris, 14 rue Austurstræti, le temps d'un chocolat chaud et d'une crêpe chocolat / chantilly.

Enfin, pour le dîner, nous retournons au Restaurant Reykjavík, comme au premier jour, mais dans l'intention de nous attaquer cette fois au fameux buffet de poisson à volonté. Alors que le restaurant était bondé de monde lors de notre premier passage, il n'y a pas grand monde cette fois-ci, hormis une grande troupe rassemblée à l'occasion de quelque congrès international. L'accueil et le service sont encore une fois excellent, et l'éclairage assuré uniquement au moyende bougies. Concernant le repas lui même, il n'y a pas de mots pour décrire cet évantail de mets différents. Les plats se comptent par dizaines, si bien qu'il est impossible de goûter à tous les plats différents, tous plus appétissants les uns que les autres. On y trouve aussi bien du chaud que du froid, et pas que du poisson puisque bon nombre de viandes figurent au menu. DELICIEUX! Dans ces conditions, il est quasiment impossible de garder de la place pour le déssert, lui aussi très bon. C'est donc une adresse à recommander, et que je recommande vivement. De plus, si vous prenez le temps d'explorer un peu le restaurant, vous y trouverez une petite surprise, qui n'est pas indiquée à l'entrée ou dans les guides ;)
Voilà de quoi finir le séjour en beauté, avant de rentrer à l'hôtel en affrontant le vent.

... ... ...

Le lendemain, lever très très tôt, bien avant l'heure du petit déjeuner. Le Sunna propose heureusement un petit plateau à la carte, déposé en fin de soirée dans la petite cuisine à l'étage de la chambre. Le dernier petit déjeuner du voyage n'est certes pas aussi bon et complet que les précédents, mais tout de même appréciable. Dans le véhicule qui nous conduit à l'aéroport, nous retrouvons deux français que nous avons déjà croisé au petit déjeuner à Árnanes V et qui, comme nous, ont trouvé le séjour trop court. D'un autre côté, rentrer à la maison signifie aussi retrouver les chats, pouvoir regarder les photos sur un écran digne de ce nom... et commencer la préparation du site!
En vol, je réalise l'un de mes rêves : me rendre en Angleterre pour y prendre le thé. Enfin, plus exactement quelque part au dessus de l'Angleterre pour être précis :)
Je passe rapidement sur la panique à l'arrivée à Paris avant le changement pour Strasbourg. Après de longues minutes d'attentes à guetter les bagages sur le tapis roulant, nous constatons que nos affaires manquent à l'appel, alors que la distribution est terminée. Stress. En réalité, le changement a été fait et nous les retrouverons à Strasbourg, alors qu'on nous avait affirmé que le transfert n'était pas automatique.
Plus grave: nous avons oublié le sac contenant les souvenirs dans l'avion! Heureusement, une très longue attente au guichet des affaires perdues nous permet de le retrouver les précieux souvenirs, sains et saufs.

La fin de l'histoire est très classique : retour à la maison... et à peine rentrer, l'envie d'y retourner! Non pas que l'on ne soit pas bien chez nous, pas parce que l'Islande est une destination magique, comme vous avez pu vous en rendre compte!

THE END

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Carte de l'itinéraire - (c) Ultrasyd

Hébergement du jour:
Gistiheimilið Sunna
Þórsgata 26
101 Reykjavík, HÖFUÐBORGARSVÆÐIÐ / CAPITAL AREA
+3545115570