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:: Jour 01 - Télécharger l'étape au format .gpx (GPS) - Télécharger l'étape au format .plt (OziExplorer) Il semblerait que pour tout voyage, ce soit toujours la même chose : après des mois d'attente, de préparation et d'anticipation, lorsque le jour J arrive enfin, il est difficile de réaliser que c'est le moment de partir, pour de bon. On a du mal à croire que finalement, dans quelques heures, ces paysages longtemps rêvés seront à portée du regard, comme sur les photos, mais pour de vrai. Ce n'est qu'après une longue attente à l'aéroport que la perspective du départ commence à se concrétiser, lorsque quelques lettres s'affichent : Reykjavík. 9 petites lettres seulement, mais l'instant est magique quand elles apparaissent sur le petit écran bleu, signant le moment de l'enregistrement des bagages. La dernière heure en France est passée sur une plage, sans sable ni mer, mais à l'ambiance néanmoins exotique, probablement bien différente de ce qui nous attend bientôt. Le voyage s'ancre un peu plus dans le réel au cours des quelques minutes d'attente, aussi longues que des heures, dans la salle d'embarquement : l'avion d'Icelandair se dévoile dans la grisaille parisienne. Mais à son bord, nous ne sommes déjà plus en France. En quelques minutes seulement, le voyage passe de possible et futur, à inéluctable et imminent. Il convient de bannir le réflexe de dire "bonjour" ou "merci" aux hôtesses, et de s'exprimer en anglais. Les journaux deviennent soudainement incompréhensibles, et il faut se préparer à se couper totalement de l'actualité et du monde pendant 2 semaines (ce qui n'est pas un mal, au contraire). Après le décollage, la France et l'Europe s'éloignent rapidement, lorsque l'avion oblique en direction du nord-ouest en survolant la Manche. Quelque part au dessus de l'Angleterre, à environ 10700 m d'altitude d'après les indications du GPS, un léger dépaysement d'ordre culinaire se fait également sentir. Bien qu'il s'agisse d'un plat préparé réchauffé, ce premier contact avec la nourriture islandaise n'est pas mauvais et nous présente quelques spécialités incontournables de l'île : du skyr, sorte de fromage blanc aux fruits, et du smjör, beurre qui ne se trouve que légèrement salé en Islande, qui accompagnent une portion de salade de pommes de terre et du poulet. Bien que l'avion dispose d'écrans permettant d'afficher des informations, dont des données renseignant sur la position en temps réel et l'altitude, les cartes n'apparaissent qu'à la fin du trajet, alors que l'Islande est proche. Au cours des 3h de vol, c'est donc le GPS associé à l'ultra-portable qui permettent de répondre à la question habituelle : "quand est-ce qu'on arrive" ? Le trajet survole l'Angleterre dans toute sa longueur, ainsi qu'une bonne partie de l'Ecosse et ses nombreux "loch". Au dessus des nuages, qui laisse ensuite apparaître les eaux bleues de l'Océan Atlantique, il fait évidemment très beau. Mais en sera t-il de même en Islande, lorsque l'avion repassera sous cette couche de coton ? C'est tout d'abord un des glaciers du sud de l'île, probablement le Mýrdalsjökull, qui apparaît, perçant les nuages, puis la côte lorsque l'avion amorce sa descente. Cette première vision de l'Islande est assez impressionnante. Vu du ciel, le champ de lave qui constitue l'extrémité ouest de la péninsule de Reykjanes apparaît comme vaste étendue déserte et inhospitalière, sillonnée de quelques routes isolées. Les seules habitations visibles forment le port de Grindavík. L'avion survole les petits reliefs de quelques cratères et petites montagnes isolés, aisément identifiable sur les cartes : le volcan Sandfellshæð, Sandfell, Þórðarfell... A l'est de ceux-ci, des fumeroles s'élèvent vers le ciel. Il s'agit du fameux Bláa Lónið, ou Blue Lagoon, situé à 5 km au nord de Grindavík, et que nous aurons l'occasion de visiter plus tard, à la fin du voyage. A 15h44, heure islandaise, lorsque l'avion se pose, le temps est radieux et le ciel parfaitement dégagé sans un seul nuage. La température est de 12°C. Le petit aéroport de Keflavík n'a rien à voir avec celui de Charles de Gaulle. Ici, impossible de se perdre en cherchant les toilettes. Nous sommes accueillis, à l'extérieur, par d'étranges sculptures artistiques, et par le chauffeur qui doit nous conduire à Reykjavík. La capitale islandaise se situe en effet à une cinquantaine de km au nord-est de Keflavík. Au cours des 40 minutes du trajet vers Reykjavík, le chauffeur, très sympathique mais à la conduite assez brusque, nous explique 2-3 chose sur l'Islande, sur Reykjavík, et nous donne quelques bons conseils pour le voyage. Sur les routes et pistes d'Islande, la sécurité est primordiale. Chaque année, de nombreux accidents se produisent, impliquant des véhicules de touristes peu habitués à conduire sur l'île. En cas de problème, le numéro à appeler est le 112, comme en France. Il vaut mieux attendre dans la voiture que des secours arrivent plutôt que de partir à pieds pour chercher de l'aide au milieu de nulle part. Bien sûr, la ceinture de sécurité est de rigueur, comme partout. Sur les pistes, le chauffeur nous explique qu'il ne faut guère dépasser les 40 km/h, même s'il est possible de rouler plus vite avec un 4x4 de grande taille. Pour le passage des gués, il vaut mieux laisser les vitres ouvertes, afin de pouvoir sortir rapidement du véhicule s'il se fait emporter par les flots... pas de doutes, c'est l'aventure qui nous attend! Il se peut que de la neige tombe, dans certaines régions, même à cette période de l'année. Dans ce cas, il faut penser à dégonfler les pneus de moitié, et rouler doucement. Les islandais ont repris le chemin de l'école, pour les petits, et du travail pour les plus grands qui étaient en vacances, la veille, exactement comme en France. La route 41 traverse un immense champ de lave, au milieu duquel sont implantées de nombreuses constructions : usines, immeubles, et entre autres un campus universitaire installé dans une ancienne base américaine de la 2nde guerre mondiale, puisque, comme le savent ceux qui lisent les aventures Erlendur Sveinsson, les américains ont occupé l'île pendant la guerre, puis leur présence a été remplacée par celle des anglais. Dès les premiers km, le décor est planté : il n'y a presque pas d'arbres en Islande. Le sol volcanique n'est que peu favorable à la végétation, plutôt pauvre. Mais il n'en a pas toujours été ainsi, et les paysages d'autrefois devaient être quelque peu différents : on pense que la forêt couvrait, lorsque les Vikings se sont installés, environ 1/4 de la surface de l'île. Aujourd'hui, la végétation arborescente ne représente que 1% de la superficie... et encore, il ne s'agit que de petits arbres, n'excédant pas 2 à 3 m de haut. De nos jours, de laborieux programmes de reboisement sont en cours, utilisant des mélèzes, des sapins, des pins et des bouleaux, ainsi que des essais de stabilisation des sols. C'est ainsi que du lupin d'Alaska a été importé, afin de favoriser le dévelopement d'autres plantes par la suite. Sa croissance en zone humide est rapide, et même parfois envahissant au détriment d'espèces. Une autre plante, locale quant à elle, l'Elyme des sables, a également été utilisée, en raison de sa capacité à s'établir dans les régions sableuses. Ses racines permettent de retenir le sable pour lutter contre l'érosion. Les champs de lave d'Islande, à l'instar de celui que traverse la route 41 pour se rendre à Reykjavik, témoignent d'une activité volcanique importante. Sur ces coulées de lave plus ou moins récentes qui ont détruit le sol propice à la végétation, une mousse d'un vert grisâtre et des lichens se développent. Ce type de paysage, à l'aspect à la fois sombre et décharné mais aussi doux d'une certaine manière grâce au tapis de mousse, se retrouve en de nombreux endroits de l'île. Cependant, le volcanisme n'est pas le seul responsable de l'absence des arbres : avec l'installation de l'homme au IXème siècle, l'utilisation du bois à des fins de construction et de chauffage a fait des dégâts. Les petits ovidés omniprésents sur l'île y sont aussi pour quelque chose. Après quelques derniers conseils pratiques d'ordre alimentaire, nous conseillant d'acheter des plats préparés de la marque SS, les briques de lait en bleu et blanc et le smjör à l'emballage gris, le chauffeur nous dépose à l'hôtel, Gistiheimilið Sunna. L'accueil des gîtes et hôtels est en général tenu par des jeunes, souvent des jobs d'été, et parfois même d'origine étrangère, ce qui ne doit pas poser beaucoup de problème car tout le monde parle anglais. La jeune fille de l'accueil nous souhaite la bienvenue, nous remet les clés de la chambre ainsi que la précieuse clé de connection au WiFi, puis nous découvrons la chambre, à l'étage. La décoration est sobre et agréable, avec beaucoup de bois. A chaque étage se trouve une petite cuisine équipée et commune aux quelques chambres de l'étage. Il est ainsi possible de faire sa petite cuisine ou d'y prendre le petit déjeuner (ce qui serait bien dommage vu la qualité et la quantité de ce qui est servi le matin!). Malgré l'ambiance chaleureuse de l'hôtel, nous ressortons à peine les affaires déposées, pour partir découvrir Reykjavík, la très jolie capitale de l'Islande. Le Sunna Guesthouse est situé au centre de Reykjavík, juste à côté de Hallgrímskirkja. Il s'agit de l'église qui figure souvent sur les photos (actuellement en rénovation et donc couverte d'échafaudages sur lesquels s'affairent de petits bonhommes vêtus de rouge fluo), reconnaissable à sa forme de fusée. Aux pieds de l'église se dresse Leifur Eríksson, viking à qui revient la découverte de l'Amérique du Nord vers l'an 1000. Ce quartier est placé légèrement en hauteur, et de là, les rues descendent vers le quartier central animé, au nord ouest, où se trouve les boutiques et restaurants (rues de Laugavegur, Bankastræti, Austurstræti, Lækjargata). Si le centre ville lui même est tout petit, Reykjavík est en fait une ville très étendue le long de grands boulevards à sa périphérie, qui s'étale vers le nord-est, et formant une grande agglomération avec Hafnarfjörður vers le sud-ouest. Il est dommage que l'église (inaugurée en 1986, mais dont la construction à commencé en... 1945!) soit en réfection, car son architecture très particulière est masquée par les travaux : sa forme s'inspire des orgues basaltiques, formations de lave admirables que l'on trouve dans de nombreux sites sur l'île. En suivant les grands axes routiers de Snorrabraut puis Bústaðavegur, on peut se rendre à pieds au Perlan, le réservoir géothermique de la capitale, situé au sommet de la colline Öskjuhlíð (1,6 km seulement depuis Hallgrímskirkja). A cette heure de la journée, 17h30, de longues files de voitures circulent entre Reykjavík et ses environs, ce qui permet de constater qu'une grande partie des véhicules islandais sont de gros 4x4. Parmi les 6 réservoirs du Perlan, 5 contiennent l'ensemble des 20 millions de litres d'eau chaude qui desservent Reykjavík, tandis que le dernier héberge un musée sur le thème des Vikings. Sur les murs sont affichées de magnifiques photos d'Islande, qui donnent envie d'aller voir ces merveilles de la nature de plus près. C'est au Perlan que nous découvrons notre premier geyser (artificiel). La construction abrite également un restaurant, situé tout en haut. L'impressionnant dôme de verre, qui fait que le Perlan est si reconnaissable de loin, est entouré d'une terrasse d'où la vue sur la ville et ses environs est magnigfique par beau temps. Il est alors 18h et le soleil brille toujours, mais avec le vent qui souffle, le froid se fait ressentir au point que j'ai les doigts tout froids et engourdis. Nous repassons au Sunna, juste le temps de prendre un pull pour mieux se couvrir, puis nous rendons au centre même de Reykjavík, en passant par Skólavörðustígur, Bankastræti et Austurstræti jusqu'à la petite place située non loin de l'office du tourisme. L'ambiance est agréable et la ville vraiment jolie. Les rues abondent de restaurants, cafés et boutiques diverses. Pour y manger ou prendre un verre, il y a l'embarras du choix! Une petite boucle vers le bord de mer, en passant par la "colline de l'aigle" Arnarhóll, dominée par une sculpture représentant Ingólfur Arnarson, le 1er colon islandais, permet de découvrir une autre facette de la capitale. Le littoral, côté nord, est bordé de grands immeubles, dont un certains nombre encore en construction, qui contrastent avec les petites maisons colorées de Reykjavík. Cette image évoque plus la Côte d'Azur qu'une ville nordique. C'est là, faisant face au Mont Esja de l'autre côté de la mer, que se situe une sculpture moderne représentant un drakkar, et que l'on retrouve sur de nombreuses photos de Reykjavík (en particulier sur fond de magnifiques couchers de soleil). La nuit tombe sur Reykjavík, et la fin commence à se faire sentir. Après avoir retiré un petit paquet de billets islandais très colorés, nous nous mettons en quête d'une bonne table à travers les rues animées de la capitale. On constatera que les gens peuvent s'habiller de manière toute aussi colorée que le sont les façades des habitations! Chose constatée très souvent à Reykjavík puis plus tard au cours du voyage : les jeunes se baladent généralement avec une canette à la main. Il peut s'agir de bière (dans le cas de très jeunes filles qui crachent par terre) ou le plus souvent de Coca-Cola. Ca doit être "in" en Islande.
A la sortie du restaurant, vers 21h40, il fait maintenant nuit. Les skaters ont disparus, mais les motards sont encore plus nombreux et remplissent toute la place. Les rues restent assez animées, et certains magasins restent ouverts tard, comme le magasin 10-11 et la librairie Eymundsson juste en face, dans Austurstræti.
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![]() ![]() Météo du jour
![]() Hébergement du jour: Gistiheimilið Sunna Þórsgata 26 101 Reykjavík, HÖFUÐBORGARSVÆÐIÐ / CAPITAL AREA +3545115570 |