![]() |
![]() |
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
![]() |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
:: Jour 07 - Télécharger l'étape au format .gpx (GPS) - Télécharger l'étape au format .plt (OziExplorer) Un nouvel fait ce matin son apparition dans le menu du petit-déjeuner : des saucisses! A part cela, le premier repas de la journée est en tout points semblable à celui de la veille, et sera à tout les coups strictement identique à celui du lendemain. Mais il faut reconnaître que l'on mange bien et à volonté. Une autre constatation que l'on peut faire dans les gîtes islandais, c'est que les grands lit doubles sont assez rares : on dispose en général de deux petits lits, accolés l'un à l'autre, ou carrément séparés. Plus rare encore que les lits doubles : les grandes couetets pour deux personnes sont inexistantes! A la place, on trouve toujours de petites couettes, qui ne recouvrent pas le lit entièrement, mais qui sont pliées sur elles-mêmes dans le sens de la longueur. Nous avons décidé la veille de retourner observer les cétacés d'Akureyri au petit matin, mais la journée qui nous attend promet d'être déjà bien chargée. Aussi, nous ne faisons qu'un retour de 2 km vers la ville afin d'en avoir une vue d'ensemble par la rive est de l'Eyjafjörður, avec le mont Súlur en toile de fond, puis nous prenons la route vers l'est, en direction du lac Mývatn. La route 1 passe par la vallée du lac Ljósavatn, et nous conduit assez rapidement aux chutes de Goðafoss, sur la rivière Skjálfandafljót, deuxième grande cascade de notre voyage après celle de Glymur. Avant même d'arriver à la "cascade des Dieux", l'emplacement de Goðafoss se devine depuis la route un, de par les nuages de goutelettes d'eau qui s'élèvent dans les airs. Ce n'est pas la hauteur de la cascade (seulement 12m) qui fait sa particularité, mais plutôt sa disposition en arc de cercle, ses eaux bleues, ainsi que le passé historique d'où les chutes tirent leur nom. L'Island est devenue chrétienne lorsque, en l'an mille, les statues des dieux nordiques furent jettées dans les flots de la rivière Skjálfandafljót par Þorgeir par décision de l'Alþing. Heureusement, il est encore tôt, et les visiteurs sont peu nombreux, ce qui permet de profiter pleinement du site et d'en prendre des photos plus jolies. Les nuages laissent entrevoir quelques espaces de ciel bleu, mais pas suffisament pour éclairer la magnifique cascade. Depuis le parking situé à proximité de la station N1 de Fosshóll, quelques mètres de amrche permettent d'admirer la cascade par la rive est de la rivière. C'est de ce côté que l'on apprécie le plus la forme circulaire de Goðafoss. Depuis l'autre parking, du côté ouest de la rivière, la vue sur l'ensemble des chutes est moins bonne, mais on peut se placer en revanche plus près de l'eau et obtenir des photos qui font mieux ressortir la hauteur de la cascade par rapport à la taille humaine. Le lieu est magique. C'est un endroit idéal pour faire une demande en mariage par exemple, comme l'a bien compris une personne non loin de nous, qui a apparemment bien plannifié son coup, puisque deux de ses amis le mitraille littéralement de photos, alors qu'il fait une déclaration émouvante à sa compagne. Ahhhhh, que c'est mignon :) Un troisième photographe inattendu participe même à la séance photo... car j'en profite pour garder une image de ce moment : deux personnes complêtement inconnues certes, mais la pose et la lumière justifient un souvenir de cet instant. Le spectacle est saisissant et on ne voit pas passer le temps. Nous restons une bonne heure et demi aux pieds des chutes, avant de repartir au bon moment, quand des cars pleins de touristes se garent sur les parking du site. Lorsque nous arrivons aux abords du lac Mývatn, 38 km plus loin, le temps se dégrade un peu et nous gratifie de quelques fines goutelettes de pluie. Nous choisissons de faire le tour du lac par le sud. La région du Mývatn est à la fois très riche et variée. L'activité volcanique y est importante, et nous verrons un peu plus loin que certains payasages semblent être ceux d'une autre planète, avec ses cratères, fumeroles et étendues de lave. A côté de ça, les environs immédiats du lac hébèrgent quelques zones de verdure, et donc une faune importante. Du côté sud du lac, à Skútustaðir, se trouvent les formations très particulières de Skútustaðagigar, qui sont des pseudo-cratères. Concrètement, il s'agit de mini-cratères recouverts de verdure et au sommet noir, dont la formation s'explique par un piégage de l'eau au coeur de la lave en fusion : la vapeur d'eau s'échappe vers la surface en creusant la surface rocheuse. Les vues aériennes permettent de mieux se rendre compte du phénomène et du nombre de ces petits cratères, qui séparent le lac Mývatn d'un autre tout petit lac, Stakhólstjörn. Des sentiers parcourent les berges du lac, entre les pseudo-cratères, qui portent chacun un nom. Face à ces pseudo-cratères, quelques constructions constitue le tout petit hameau de Skútustaðir, qui se limite à la station essence shell, une ferme, deux hôtels et un camping. Un peu plus loin, là où la route remonte vers le nord le long de la rive est du lac, à Garður, un champ de lave crée un contraste saisissant avec les berges vertes du lac de Kálfaströnd et ses blocs de lave, puis le petit coin de paradis nommé Höfði. Il s'agit d'une petite réserve, avec de VRAIS arbres, parcourue de sentiers s'élevant jusqu'à des promontoires rocheux d'où la vue est magnifique. Les eaux vertes du lac révèlent des crevasses, des goufres et des endroits où la lave submergée est craquelée. Depuis le point le plus haut de la petite réserve, on distingue, vers le nord-est, les fumeroles qui s'échappent de la zone d'activité géothermique de Hverarönd et des installations industrielles, ainsi que le sombre cratère Hverfell. On a vraiment l'impression que ce sont les terres du Mordor de Tolkien qui s'étendent à quelques km de là. A l'ouest, la surface du lac est couverte d'une myriade de petites îles, tandis que vers le sud se dresse les contours impressionants des monts Heilagsdalsfjal et Bláfjall. Pour ne rien gâcher, une belle éclaircie fait son apparition juste au moment où nous commençons à parcourir les sentiers de Höfði, puis les nuages viennent à nouveau bloquer les rayons du soleil lorsque nous regagnons la voiture. Sans cela, nous aurions pu rester encore bien longtemps dans ce petit coin de nature verdoyante et calme, d'autant plus appréciable que de tels endroits sont rares en Islande. Quelques km plus loin se trouve le fameux labyrinthe de Dimmuborgir. C'est de là que le groupe de "black metal" norvégien tire son nom, qui signifient "châteaux noirs". L'endroit porte bien son nom : d'étranges formations de lave s'élèvent vers le ciel, formant un dédale de colonnes entre lesquelles cheminent les sentiers de la visite, que l'on parcourt sur plusieurs km, et qui sont classés selon leur "difficulté". A cette période de l'année, il n'y a pas grand monde : même si quelques voitures stationnent sur le parking, on ne croise personne dès los que l'on commence à marcher et à se perdre dans ce labyrinthe. Les précautions et les avertissement qui jalonnent le sentier témoigne du monde qu'il peut y avoir en plein été, étant donné qu'il s'agit d'un site touristique majeur de l'Islande : la roche s'éfrite facilement, et si chacun se met à quitter les sentiers et escalader les collones de lave, celles ci risque de vite s'altérer. Ainsi, il est strictement interdit de quitter les sentier de sable noir ou de gravier sous peine de participer à la destruction d'un paysage vieux de 2000 ans et hors du commun. Après une petite balade au milieu de ces colonnes trouées, de ces arches, des roches de lave à la surface craquelée, l'émerveillement atteint son paroxysme lorsqu'on aboutit, au terme du parcours, "l'église", ou Kirkja en islandais. Là, on se dit vraiment que les aléas de la nature font vraiment des merveilles, et que la géométrie et la réglarité ne sont pas propres qu'aux constructions de l'homme. Il s'agit d'une grotte à l'ouverture en forme d'arche ornée d'un liseret de roche plus clair, creusée dans la lave sombre. Magnifique. Il est juste dommage que le ciel soit un peu trop couvert. Plus tard dans la journée, à la tombée de la nuit, le site doit être encore plus impressionnant et mystérieux. Pour le retour au parking, nous empruntons le parcours difficile, qui n'est pas vraiment plus hardu, mais beaucoup plus intéressant car le chemin, plus irrégulier, monte et descend entre les monticules de lave. A 2 km au nord-est de Dimmuborgir, se dresse la silouhette grise, imposante et solitaire du cratère Hverfjall, ou Hverfell. Relativement récent, car son âge est estimé à 2500 ans, il s'élève à près de 420m de haut et est large d'environ 1 km. Une piste sableuse permet d'y accéder depuis la route n°1, au bord du lac Mývatn. Celle-ci, assez chaotique, nous transporte littéralement sur une autre planète, et offre une vue qui doit être assez proche de ce qu'on pu voir les astronautes qui ont marché sur la Lune. Une fois parvenus aux pieds du cratère, l'ascenssion est très rapide, à peine 20 minutes.Du sommet, la vue est magnifique, mais le vent souffle fort et un peu de pluie commence à tomber. Le champ de lave qui s'étend aux abords immédiat du cratère, avec ses teintes grises, est plutôt d'inspiration lunaire. Au nord, en direction de Hverarönd, on pense plutôt à la planète Mars, avec des couleurs qui tendent vers le rouge.Une fois de plus, je constate que les montagnes islandaises, avec leur couleurs crème, orangée et rouge, donne lieu à une curieuse illusion d'optique : tout est sombre autour par temps couvert, mais on a toujours l'impression qu'elles sont éclairées par quelques rayons de soleil, comme si une trouée dans les nuages se situait juste au dessus. C'est quelque chose dont les photos ne rendent pas compte du tout. Un peu plus au nord, la piste 860 s'écarte de la route 1, et conduit à un champ de lave duquel s'élèvent des fumeroles. Au bord de la piste se trouve la source chaude de Grjótagjá. Le terme de "source chaude", et la proximité du Mývatn Nature Bath (sorte de petit Blue Lagoon) à moins de 2 km à l'est, m'ont fait placer pour cette source un waypoint avec l'icône d'un nageur sur le GPS. Mais attention, il ne faut pas s'y baigner! Cela était possible il y a quelques dizaines d'années, mais la température a depuis bien augmentée. A la surface, la température est tolérable, mais bien plus chaude en profondeur. Quelques km plus loin, à l'endroit où la piste 860 rejoint la route 1, nouveau décor, nouvel ambiance, à Bjarnarflag. Au milieu de montagnes à la couleur orangée et rouge, nous trouvons l'origine des panaches de fumées visibles depuis le sud du lac Mývatn. Il s'agit d'installations industrielles utilisant la vapeur d'eau comme source d'énergie au milieu de cette zone géothermique. Entre la route et les installations, près du parking, se trouve un petit lac d'un bleu intense et très particulier (le bleu "blue lagoon" typique). Autour, des trous dans le sol l'aissent s'échapper des fumeroles et une forte odeur soufrée. Depuis la route, qui s'élève à l'est vers la montagne Námafjall, la vue d'ensemble sur les installations industrielles en contrebas est impressionante. A Bjarnarflagastöð, un petit chemin partant de la route principale, au dessus de Bjarnarflag, conduit vers d'autres installations dans un zone où le sol revêt une couleur rouge aussi intense que celle d'un poulet tandoori servit dans un bon restaurant indien. Quelques végétaux d'un vert tout aussi vif parviennent à pousser sur cette terre fumante et désolée. La région du lac Mývatn est donc très riche et dense en nouvelle découverte, entre les pseudo-cratères de Skútustaðagigar, la végétation inattendue de Höfði, les colonnes de Dimmuborgir, le cratère Hverfell et les installations crachant leur leur impressionants nuages blancs, le tout dans une zone géographique finalement très restreinte. Le spectacle continue, encore plus incroyable, lorsque la route 1 redescend à l'est de Námafjall, avec le champ géothermique de Hverarönd. A 2 pas du la route et du parking, des fumeroles alternent avec les solfatares et les marmites de boue d'un gris bleuté en ébullition. Pas de doute, nous sommes cette fois-ci sur la planète Mars pour de bon! Il suffit de prendre quelques marcheurs en photo aux pieds de Námafjall, avec ses teintes extraordinnaires, pour faire croire à n'importe qui que l'homme a enfin marché sur la planète rouge. La couleur vive du sol et des montagnes contraste d'ailleurs magnifiquement avec la végétation qui pousse de l'autre côté de la route, au nord. Dans un tel décor, la séance photo s'éternise, et j'expérimente quelques clichés avec un long temps de pose sur les fumeroles. L'effet est saisissant, en particulier sur la photo où l'un des membres d'une équipe de japonais suréquipés (comme toujours, avec leur lot de grosses caméras et d'appareils photo de pro) semble disparaître comme un spectre emporté par la trainée blanchâtre, tandis que les autres personnes, immobiles, sont nettes. Cependant, le vent souffle tellement fort qu'il est très difficile de maintenir l'appareil immobile sur le trépieds le temps de la photo. Juste en face du site de Hverarönd, la route 863 monte au nord en direction du volcan Krafla, sur 8 km environ. On chemine ainsi en suivant un petit ruisseau fumant aux eaux d'un bleu turquoise vif et l'on découvre, dans un paysage toujours aussi rouge, divers installations dont une centrale électrique et ses immenses panaches de vapeur, utilisant l'énergie géothermique (Hreindýragrundir, Kröflustöð). De nombreux pipelines sillonent le sol, et constituent même un pont sous lequel passe la route. Le plus curieux, c'est les panneaux indiquant la présence en ces lieux de remontées mécaniques pour les sports d'hiver. Dans cette ambiance étrange, ce n'est pas l'endroit dans lequel on penserait idéalement à pratiquer le ski ou le snowboard, mais peut être qu'avec quelques bons mètres de neige au dessus de cette terre rouge après tout... Un peu plus haut, à l'est de la route, se trouve le volcan Krafla. Celui-ci, toujours actif, peut exploser à n'importe quel moment sans crier gare, et il a donné son nom à l'ensemble de ce site fantastique, qui comprend également le fameux cratère nommé Helviti et son lac d'un bleu incroyable. Cependant, la journée touche à sa fin, et il nous faut faire un choix : nous laissons l'ascension du cratère Helviti au lendemain, et partons pour une petite marche en direction du cratère du Leirhnjúkur. A partir du parking, il faut compter 1,3 km avant de parvenir au site volcanique proprement dit. Mais avant même de commencer l'ascension, le paysage est magnifique. Depuis le sentier, amménagé à l'aide de planches dont il vaut mieux ne pas s'écarter, nous apercevons 2 visiteurs au sommet des crêtes à la couleur vive surnaturelle : on croirait deux astronautes errant, perdus et seuls, à la surface d'une planète hostile. Plus loin, un des spectacles les plus magnifiques du voyage se dévoile, mêlant toute un palette de teintes peu habituelles dans les paysages auxquels nous sommes habitués. Au rouge vif succède le noir sombre d'un champ de lave fumant, couvert par endroit d'une mousse vert gris. Ce champ de lave, qui porte le nom de Leirhnjúkshraun, est tout récent, car la dernière éruption remonte à 1984. En montant, on découvre des teintes orangées mais plus clair, qui entoure de petits lacs à la couleur laiteuse, bouillonant par endroits. Des mares de boues ajoutent par-ci par là d'un gris bleuté somptueux, comme à Hverarönd. En fait, il s'agit exactement de la même couleur que la peinture pour modélisme AS-19 "intermediate blue (US Navy)" de tamya, que j'ai utilisé récemment pour repeindre une console NES. Enfin, un peu plus haut, on change complètement de monde pour découvrir un décor qui ne peut qu'évoquer l'enfer, tel qu'on le décrit généralement. La terre est calcinée, les coulées de lave craquelées laissent s'échapper des fumeroles de toute part. De petits cratères s'élèvent un peu partout, et le sentier passe tout près de trous et de crevasses au fond desquels on préfère ne pas aller voir ce qui se passe de trop près. Pour mieux percevoir l'ambiance qui règne dans cet endroit que je qualifie de magique, il faut imaginer et rajouter aux photos un vent puissant et un froid mordant. Le port de gants est vivement conseillé. Par mégarde, je n'ai pas pris les miens et j'ai les doigts rapidement gelés puisque je tiens l'appareil photo. Malgré tout, on ne songe qu'à continuer plus haut et on oublie très vite le froid et le temps. On s'élève ensuite au dessus des fumeroles, pour découvrir un large panorama sensationnel sur le champ de lave, qui s'étend à perte de vue vers le soleil couchant. La vision des fumeroles s'élevant à contrejour est grandiose, et digne du décor d'un film de science fiction qui prendrait place sur une planète lointaine, hostile et déserte. Le tout est sublimé par le moment de notre visite de Leirhnjúkur : le soleil ne vas pas tarder à se coucher, et le ciel revêt une couleur bleu gris profonde (pas tout à fait l'AS-19 de Tamya cette fois-ci, mais plus sombre :), qui contraste avec toutes les autres teintes de ce festival de couleur. Entre le départ et le retour au parking, nous passons 1h40 dans cet endroit étrange, et la visite aurait pu se prolonger au delà si la journée ne touchait pas à sa fin. Il est difficile d'expliquer comment on peut avoir du mal à quitter un décor si hostile. Je ne sais pas quelle est la fréquentation du site en été, mais il va sans dire que l'absence de monde est absolument nécessaire pour apprécier pleinement la sensation d'être dans un autre monde que l'on ressent au cratère de Leirhnjúkur. Nous retrouvons la voiture et retournons sur nos pas. Lorsque nous repassons devant le site de Hverarönd, le parking est vide, et il n'y a plus personne. Mais les marmites de boues, fumeroles et solfatares sont toujours là quant à eux, et encore plus saisissants et un fantomatiques à cette heure. J'en profite donc pour refaire quelque photos, avec cette fois ci ce ciel d'un bleu si mystérieux que j'affectionne tout particulièrement. Nous roulons ensuite vers l'ouest et gagnons le petit hameau de Reykjahlíð (500 habitants), installé au nord de la rive est du lac Mývatn. Nous nous y arrêtons pour goûter à la spécialité culinaire locale dans un restaurant à la décoration simple mais chaleureuse : la truite fumée, ou smoked char. C'est tout simple : un morceau de pain, un peu de l'inévitable beurre salé islandais, et une bonne tranche de truite fumée donc. Mais c'est le pain qui fait toute la particularité de ce plat. Il s'agit de hverabraud, pain noir au goût sucré assez prononcé. Le mode de cuisson de ce pain est unique, puisqu'il utilise la chaleur du sol des aire géothermique et des champs de lave de la région. Nous en apprendrons un peu plus le lendemain au sujet de sa fabrication. Pain + beurre + truite fumée = délice! Nous empruntons ensuite la piste 87 pour rejoindre la gîte prévu pour cette nuit, situé à une trentaine de kilomètres au nord-ouest. Cette piste traverse le champ de lave nommé Eldhraun. Nous ne croisons aucune voiture en chemin, et pas une seule ferme n'est visible le long de la route. Il faut dire qu'il s'agit d'un endroit très inhospitalier, au point que la NASA l'a utilisé comme champ de préparation des missions lunaires. Nous retrouvons un peu de civilisation en traversant la rivière Laxá avec la route 854, et découvrons le gîte Gistiheimilið Staðarhóli, qui s'avérera être l'un des plus sympathiques de ces 2 semaines de voyage, malgré le fait que nous n'étions apparemment pas attendus et que notre réservation n'avait pas été prise en compte. Mais qu'importe, il y a toujours de la place à cette période de l'année. L'accueil est agréable, et les visiteurs sont logés dans de petits chalets tout en bois, fort mignons, indépendants les uns des autres, et équipés de petites cuisines (avec de la tisane pomme cannelle dans les tirroirs, l'idéal après une journée si bien remplie). Comme nous le verrons demain, le point fort de ce gite, c'est la cuisine! |
![]() ![]() Météo du jour
![]() Hébergement du jour: Gistiheimilið Staðarhóli Staðarhóll 641 Húsavík, NORÐURLAND / NORTH +3544643707 |