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:: Jour 09 - Télécharger l'étape au format .gpx (GPS) - Télécharger l'étape au format .plt (OziExplorer) Le temps n'est pas terrible ce matin, et une pluie légère tombe lorsque nous quittons l'agréable gîte de Staðarhóll. Une légère éclaircie apparaît à mesure que nous approchons du lac Mývatn, mais la région du Krafla est couverte d'un ciel totalement blanc et le cratère Helviti a la tête dans les nuages. La visite d'hier soir était donc une bonne idée. Lorsque nous repassons à Hverarönd pour la troisième fois maintenant, une odeur de soufre se fait sentir, la même que celle qui émane de l'eau chaude des douches islandaise. Après quelques km sur la route circulaire, nous prenons la piste 864 en direction du nord. Il s'agit de l'autre voie d'accès aux chutes du Jökulsá Á Fjöllum, beaucoup plus praticable que la rive ouest. La piste est certes bosselée, mais au moins elle n'est pas accidentée de trous. On roule donc un peu plus vite du côté est, mais même sans gros cailloux, la piste est parcourues de stries dans le sens de la largeur, comme une multitude de minuscule dos-d'âne, qui soumettent les véhicules à rude épreuve, comme le montre la présence d'un enjoliveur le long de la piste, puis un morceau de carosserie, et un second enjoliveur quelques km plus loin. Espérons que ces éléments n'appartiennent pas tous à la même voiture! De ce côté, on dispose d'une meilleure vue sur les gorges creusées par le fleuve glaciaire. Si l'on obtient, selon moi, de plus belles photographies de l'autre rive, il faut avouer que la possibilité de pouvoir se rendre au bord de la chute de Dettifoss de ce côté ci est impressionante. Nous sommes ainsi placés à hauteur des flots, là même où nous observions de petites fourmis humaines la veille. On est également moins gênés par la présence des goutelettes d'eau qui pourraient atteindre l'objectif, car elles sont portées par le vent du côté opposé. Nous devons en revanche nous accomoder à une pluie légère, qui sans être très gênante, gâche quelque peu le paysage et le peu de lumière, et rend la prise de photo moins pratique en s'ajoutant au vent fort. A 2 km au nord de Dettifoss, les flots du fleuve Jökulsá Á Fjöllum donnent naissance à une troisième chute du nom de Hafragilsfoss. Depuis la route 864, la vue sur la chute, haute de 27m, est assez éloignée, mais les quelques dizaines de mètres de marche à partir du parking permettent de découvrir un sublime panorama sur le canyon, riche en couleur malgré le mauvais temps. Afin d'apprécier au maximum la vue, on peut se palcer au sommet d'un promontoire rocheux, dont l'escalade peut se montrer assez délicate, mais ce petit trône est très disputé, puisque c'est là que tout le monde veut s'installer. En contrebas, le fleuve gris, que l'on observe sur une distance de 3 km environ, prend par endroits une couleur verte vive. Des bancs de sables noirs dessinent à la surface de l'eau des motifs qui ressemblent à des fjords vus du ciel, de très haut. Les bords du canyon, à la couleur tantôt grise, tantôt rouge vive sous nos pieds, se couvre d'une maigre végétation. En face, au dessus des falaises formées de colonnes de basalte verticales, une minuscule promeneur solitaire donne une idée de la grandeur de ce paysage face à la minuscule échelle humaine. A l'est du cours du fleuve, la route 1 traverse un véritable désert, aux environs de l'intersection entre la route circulaire et la route 901. Mis à part quelques rares touches orangées d'une pauvrre végétation, c'est le gris qui domine. Un peu plus loin, nous traversons un plateau habités de nombreuses grosses oies blanches et d'oiseaux noir et blanc au cou plus court. Un panneau signale la présence de rennes, et nous rappelle quelques bons souvenirs de ces animaux insouciants croisés sur les routes de Laponie. En Islande, ils doivent cependant être beaucoup moins nombreux et plus discrets, car nous n'en croisons aucun. Il ne s'agit pas d'élevage comme en Scandinavie, mais d'animaux importés qui se sont sauvés et sont ainsi retournés à l'état sauvage. Plus loin, la route emprunte la vallée creusée par la rivière Jökulsá Á Dal. Vers le nord, de nombreuses cascades dévalent la paroi des montagnes, en provenance d'un plateau constellé d'une myriade de petits lacs, aux pieds du mont Sandfell. La route oblique ensuite vers le sud-est, en direction d'Egilsstaðir. Alors que la route descend vers le lac Lagarfljót, apparaît un brouillard aussi dense et impénétrable que celui qui reigne sur les hauts plateaux norvégiens. Parvenus à Egilsstaðir, nous prenons la route 931 qui longe la rive sud du lac Lagarfljót. Malheureusement, au brouillard s'ajoute la pluie, et nous ne pouvons profiter de notre passage au coeur de la plus grande forêt d'Islande : Hallormsstaðaskógur. C'est bien dommage, car l'endroit paraît très joli, et il est agréable de retrouver la vue de quelques arbres. Si une forêt se dressent ici de nos jours, c'est grâce à un programme de reboisement, commencé au début du siècle dernier (j'ai du mal lorsque je parle du XXème siècle, à le considérer comme le siècle précédant :). Il ne s'agit en aucun cas d'un vestige de forêt originelle. Afin de reconstituer une surface boisée, des espèces islandaise ont été utilisées, mais également des arbres en provenance d'Alaska et de Sibérie. Nouvelle déception lorsque nous arrivons au parking qui marque le départ de la randonnée vers la cascade d'Hengifoss, vers l'extrémité sud du lac. Il pleut de plus en plus fort, ce qui explique le peu de photos prises pour illustrer le récit ce jour-ci. Malgré tout, deux marcheurs téméraires s'aventurent sur le sentier, bravant les intempéries. Il faut avouer qu'ils semblent assez peu sûrs d'eux et hésitent à poursuivre après quelques dizaines de mètres. Pour notre part, hors de question de se rendre par ce temps à la chute d'Hengifoss. La balade est par conséquent reportée au lendemain. Nous retournons donc sur nos pas et revenons à Egilsstaðir. Cette petite ville relativement récente de 1600 habitants se situe à l'extrémité nord-est du lac Lagarfljót. Par ce temps peu favorable à la découverte des lieux, nous n'avons d'autres choix que de nous rendre, aux environs de 16h, à l'hébergement réservé pour la nuit : le Gistihúsið Egilsstöðum. Il s'agit véritablement d'un hôtel, établi en 1903, assez grand, et pas d'un petit gîte. La décoration de la chambre ne figure pas parmi ce que nous avons vu de mieux, mais la pièce est grande, bien équipée et assez chaleureuse. De la fenêtre, la vue porte vers le nord sur un parc boisé et le lac. C'est l'occasion de prendre un bon thé chaud en jettant un oeil au programmes tv islandais, de répondre à quelques mails et de trier des photos. 2 heures plus tard, il pleut toujours, mais il semble que le ciel s'éclaircisse un peu. Nous reprenons donc la route en direction de Seyðisfjörður, port situé 27 km à l'est d'Egilsstaðir. En réalité, il n'y a aucune amélioration de la météo! A peine la route 93 s'élève t-elle dans les montagnes de Fjarðarheiði qui bordent Egilsstaðir à l'est qu'un épais brouillard nous enveloppe, limitant la visibilité à quelques mètres seulement, de sorte qu'il est impossible de savoir dans quel type d'environnement nous évoluons. De toute part, la route est entourée par des flots grossit par le déluge. Sans une légère surélevation, la route serait submergée par les impressionant torrents qui encadrent le bitume. Malgré tout, nous faisons une petite pause, très humide, à la cascade de Gufufoss, située juste au bord de la route, en descendant vers Seyðisfjörður. Rien à voir avec la puissance de Dettifoss certes, mais la découverte d'une nouvelle cascade est toujours un plaisir. Après quelques minutes sous la pluie a essayer d'obtenir une photo non "mouillée" par des traces d'eau sur l'objectif, nous remontons dans le 4x4, sièges chauffant activés, un véritable bonheur par ce temps. Il paraît que depuis le col, la vue sur le fjord en belle, du mmoins lorsque le temps s'y prête. Quelques kilomètres plus loin, nous découvrons, toujours sous une forte pluie, le petit port très coloré de Seyðisfjörður. Le village ne compte que 800 habitants, mais il s'agit d'un centre de pêche qui fut autrefois très actif, et qui continue de vivre de la mer de nos jours. C'est dans ce lieu entouré de cascades qu'accostent les ferries en provenance d'Europe en passant par les îles Féroé, au départ de Bergen en Norvège et d'Hanstholm au Danemark. La perspective d'un voyage en voiture à travers la Norvège puis d'une traversée pour visiter à nouveau l'Islande, faisant ainsi d'une pierre deux coups, laisse rêveur... Pour une prochaine fois peut être... De Seyðisfjörður, nous ne retiendrons malheureusement que sa petite église bleu ciel. Celle-ci a quelque peu changé de couleur depuis le passage du guide Gallimard : le toit blanc est devenu bleu, et les bordures d'ornement ne sont plus jaunes mais blanches. De retour à Egilsstaðir, nous nous mettons en quête d'un endroit pour manger, et allons jetter un oeil à la carte du Café Nielsen, 1 rue Tjarnarbraut, qui propose des spécialités culinaires islandaise à prix raisonnable. Bien décidés à goûter au macareux, nous découvrons, déçus, que ce n'est pas la saison, et que par conséquent le restaurant n'en propose pas. Plutôt que de choisir une nouvelle fois un plat à base de saumon, nous préférons déguster une autre spécialité bien islandaise au fast food de la station essence rue Kaupvangur : des hamburgers :)
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![]() Hébergement du jour: Gistihúsið Egilsstöðum Egilsstaðir 1 700 Egilsstaðir, AUSTURLAND / EAST +3544711114 |