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:: Jour 05

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"Do computers like rain ?"
Il ne pleut pas vraiment ce matin là, et à vrai dire le ciel est plutôt dégagé. Mais le vent froid souffle fort et quelques fines goutelettes tombent sur la ferme de Suður-Bár. Je profite néanmoins d'un peu de temps avant le petit déjeuner, servi plutôt tardivement, pour passer un petit coup de fil vidéo avec le PC. Le petit EEE PC parvient en effet à capter la connexion WiFi à l'extérieur du gîte. J'en profite donc pour montrer les environs en direct, avec le son et l'image, à la famille, sur Skype ou MSN. Plus pratique qu'une simple description par téléphone, et surtout beaucoup moins cher car gratuit! Je prend garde à protéger un peu le clavier afin d'éviter que des goutelettes ne s'immiscent sous les touches. Et c'est comme cela que me surprend l'hôtesse des lieux de bon matin : le petit PC tenu à bout de bras et orienté vers les montagnes qui entourent le gîte, faisant de petits tours sur moi même, parlant seul, les doigts froids, sous une fine pluie et le vent. Il est vrai que je dois avoir l'air fin quand elle me gratifie de ce "do computers like rain ?" étonné!
Au Suður-Bár, le petit-déjeuner est servi dans une pièce aux larges baies vitrées orientées vers le mer et le mont Kirkjufell. L'atmosphère chaude et agréable qui règne dans la salle à manger où trône un grand jeu d'échec, ainsi que dans le petit salon où l'on rempli le livre d'or, n'engage pas à quitter ce petit cocon. Mais la journée risque d'être longue, et il ne faut pas trop s'attarder.

Islande Suður-Bár
Couronnes Islandaises

Islande Suður-Bár
Petit déjeuner au Suður-Bár

Islande Suður-Bár
Vue sur le mont Kirkjufell, de l'autre côté du Grundarfjörður

Islande Kirkjufell
Le mont Kirkjufell


En partant, nous discutons un peu avec la patronne Erna, qui nous explique qu'elle tient le gîte avec son mari depuis 11 ans. Ils possèdent à la ferme un petit cheptel de 20 moutons et 15 chevaux. Aujourd'hui, c'est une journée particulière et très importante, nous confit-elle presque la larme à l'oeil : il s'agit du jour où les moutons sont attrapés, rassemblés dans des enclos et marqués à l'oreille. Sa petite famille est allée y participer, et elle est ici, mais son coeur est là-bas...
Nous lui demandons s'il y a beaucoup de vétérinaires en Islande. Elle nous explique que, dans son cas, il est très difficile d'en faire venir à la ferme. Il n'y en a pas dans la région, le déplacement coûte cher. Par conséquent, elle ne peut pas soigner ses animaux, comme ces chevaux dont plusieurs présentent des anomalies ophtalmologiques depuis quelques temps : un "nuage" apparait dans leurs yeux. Alors que nous lui proposons d'y jetter un oeil (c'est le cas de le dire), elle a du mal à croire que nous exerçons déjà : elle se demandait pourquoi deux petits jeunes comme nous se baladaient sur les routes d'Islande au lieu d'être en cours! Bon... Elle ne peut pas se rendre à l'écurie maintenant, et nous sommes nous aussi assez pressés de partir car il est tard. Ainsi, elle nous propose de nous envoyer des photos ou des vidéos de ses chevaux lorsque nous serons rentrés. Il y a un créneau à déveloper en Islande avec les consultations par internet :)

Contents d'avoir eu une vraie discussion avec une représentante du peuple islandais, nous reprenons la route, sous un peu de pluie. Les guides décrivent cette étape comme "une journée de transition", et la patronne du Suður-Bár nous prévient que nous allons devoir rouler pas mal.

Le champs de lave nommé Berserkjahraun que traverse la route 54 en allant vers Bjarnarhöfn nous transporte sur une autre planète, surtout par ce temps couvert et sombre et avec les montagnes noires au contour déchiqueté qui se dressent aux alentours. A Bjarnarhöfn, il n'y a pas grand chose, mais le "port de l'ours" est connu pour son musée pittoresque consacré au requin faisandé. Un reportage sur le sujet vu à la télévision française peu de temps avant le départ a aiguisé notre curiosité, et nous choisissons d'y faire une petite visite guidée.

Islande Bjarnarhöfn
Bjarnarhöfn


De nos jours, le requin n'est plus pêché comme autrefois. Le musée rassemble un ensemble très hétéroclite d'objet divers plus ou moins liés à l'activité, témoignage d'un passé révolu. Le responsable du musée, maintenant assez âgé, a chassé les requins comme l'ont fait son père et son grand-père. Les prises mesuraient environ 6m, pour 300 kg. 2 requins pouvait être attachés et traînés de chaque côté de l'embarcation des pêcheurs, qui a ensuite été modernisée et équipée d'un moteur. Maintenant, on mène une "easy life" nous explique la maitresse des lieux : le requin est acheté directement à de grands bateaux. Plus besoin de partir en mer, il n'y a pus qu'à s'occuper de la fermentation de la chair. Les morceaux sont, si j'ai bien compris, laissé en caisse au froid, puis attachés et enfin laissé 6 mois à macérer.
La dégustation de ce met très spécial est comprise dans la visite. En réalité, le requin faisandé n'a que très peu de goût : c'est assez fade par rapport à ce qu'on pourrait imaginer. Le poisson séché auquel on peut également goûter est plus savoureux. Chaque année, c'est en février, à l'occasion de la fête de ðorri, que les Islandais consomment du requin.
Le musée héberge également quelques représentant empaillés de la faune locale, renards polaires, macareux, divers ansériformes. On peut aussi y voir une bible à la reliure admirable, datée de 1584 (!), les outils et les embarcations qui étaient utilisées à l'époque. A l'extérieur, de gros morceaux de poisson prennent l'air, accrochés à l'air, sous une grange. A part le musée et quelques fermes, Bjarnarhöfn comprend une église, Bjarnarhafnarkikja.

Islande Bjarnarhöfn
Ce renard polaire a des dents d'une blancheur exemplaire

Islande Bjarnarhöfn
Oooooh! Il est si mignon!

Islande Bjarnarhöfn
Collection de volatiles

Islande Bjarnarhöfn
Une bible plutôt ancienne

Islande Bjarnarhöfn
Bjarnarhöfn

Islande Bjarnarhöfn
Hardi moussaillon!

Islande Bjarnarhöfn
Les morceaux de requins, pendus à l'extérieur sous un toit

Islande Bjarnarhöfn
Vertèbres de baleines

Islande Bjarnarhafnarkikja
Bjarnarhafnarkikja

Islande Berserkjahraun
Berserkjahraun

Islande Berserkjahraun
Sur une autre planète

 


Plus loin au nord-est, en direction de Stykkishólmur, se dresse le légendaire mont Helgafell, sur une presqu'île où se trouve un lieu nommé Þingvellir près d'un lac du nom de Þingvallavatn, à ne pas confondre avec le célèbre parc national (attention en rentrant les waypoints sur GPS). Les lieux sont chargés d'histoires et de légendes anciennes. Il convient de savoir, en particulier, que le marcheur qui se lance à la petite ascencion de la "montagne sainte" peut formuler trois voeux, qui seront exaucés à condition de les garder secret, de monter au sommet face à l'est, sans prononcer un mot ni se retourner. La puissance des vents qui soufflent au sommet du mont Helgafell est phénoménale. Un petit saut en l'air et on se retrouve propulsé. Il est déconseillé d'y monter avec une casquette ou tout autre couvre chef, à moins que l'on veuille s'en débarrasser. Une ruine de pierres permet de s'abriter de la tourmente. Il s'agirait des restes d'une vieille église bâtie au début du siècle. Une autre église, Helgafellskirkja, sur pieds quant à elle, se tient blottie contre Helgafellskirkja, aux côtés d'une ferme. Du sommet, la vue sur les environs est magnifique, dans toutes les directions.

Islande Helgafell
Au somemt du mont Helgafell. Ca souffle!

Islande Helgafell
Ils ne semblent pas dérangés par le vent puissant

Islande Helgafell
Côté ouest

Islande Helgafell
Helgafell et, à droite, Helgafellskirkja


Le petit port de Stykkishólmur, au nord du mont Helgafell, recense 1200 habitants. L'église de cette petite ville calme présente une architecture très moderne, comme dans d'autres villes d'Islande. En Finlande et dans le nord de la Norvège, nous avions pu voir de nombreuses églises au style semblable. la raison en était que la 2nde guerre mondiale, dévastatrice, avait nécessiter une reconstruction totale, de shabitations comme des lieux de culte. En Islande, il doit y avoir une autre raison à ce style moderne.

Islande Stykkishólmur
Le port de Stykkishólmur

Islande Stykkishólmur
Pourquoi n'avons nous pas de maisons colorées ailleurs qu'en Alsace ?


En allant vers l'est, la route 54, ou plutôt la piste car elle n'est pas goudronnée, longe le Hvammsfjörður, fjord qui marque la séparation entre la péninsule de Snæfellsness et les fjords de l'ouest, et dont l'embouchure est parsemée de nombreuses petites îles. Parmi celles-ci, l'île d'Öxney est connue pour être le lieu ou Erik le Rouge prépara son expédition vers le Groenland. On dit qu'Erik le Rouge baptisa ainsi cette contrée ("le pays vert") car "il dit que les gens auraient fort envie d'y aller si ce pays portait un beau nom". Je trouve ces quelques mots, mine de rien, très marrant. C'est exactement le ton et le style, parfois naïf, insouciant, et finalement très drôle, que l'on retrouve par exemple dans l'épopée viking d'Orm le Rouge, écrite par le suédois Frans Gunnar Bengtsson, dont je conseille vivement la lecture. Petite parenthèse : dans les passages qui traitent par exemple de la religion et des dieux vus par les vikings, on retrouve dans cette oeuvre une conception et des idées un peu simplettes mais en même temps fortes d'un fond très logique, qui rappelle Le Fils du Dieu de l'Orage du finlandais Paasilinna.

Islande Álftafjörður
En longeant l'Álftafjörður, au sud-est de Stykkishólmur

Islande Breiðabólstaður
La route 54, déserte, aux environs de Breiðabólstaður et de sa petite église

Islande Breiðabólstaður
Route 54


A Valshamar, on aperçoit non loin de la route, au bord du fjord, un ensemble de petites fermes au toit bleu vif, de la même couleur que le ciel, vraiment magnifique. De petits groupes de chevaux islandais, immobiles et tous orientés dans le même sens, représentent les seuls être vivants que l'on croise dans cette région plutôt déserte.

Islande Valshamar
Un bleu surnaturel. Peut être le plus beau ciel de tout le voyage!

Islande Valshamar
Enfin des êtres vivants


L'isolement se fait plus fort alors que nous empruntons la piste réservée aux 4x4 qui s'élève dans les montagnes vers l'est à partir du fond du fjord, en suivant la rivière Haukadalsá. Nommée Haukadalsskarðsvegur, cette piste, qui sillone entre des montagnes couvertes de mousse tantôt rouge, tantôt verte, comporte un certain nombre de passage de gués. Rien de bien difficile, mais quand on est au volant d'un 4x4 que depuis quelques jours et qu'il s'agit du premier passage de gué de sa vie, on ressent une certaine tension lorsque les roues glissent sur les galets du lit de la rivière. Le Jimmy n'est qu'un 4x4 de taille modeste, et il nous faut une bonne heure pour parcourir les 19 km de pistes jusqu'à rejoindre la route 1, au fond du Hrútafjörður. On y aprçoit, en direction du su-est, le glacier Langjökull. De là, la route 711 quitte la circulaire pour faire le tour de la péninsule de Vatnsnes, en passant par la petite ville de Hvammstangi.

Islande Haukadalsskarðsvegur
Premier gué, près de Réttarfoss

Islande Haukadalsskarðsvegur
Des couleurs vives

Islande Haukadalsskarðsvegur
Deuxième gué, entre Geldingafell et Klambrafell

Islande Haukadalsskarðsvegur
Troisième gué, avant les gorges qui descendent vers la route 1

Islande Haukadalsskarðsvegur
Que d'aventures!

     

La péninsule de Vatnsnes est réputée pour l'observation des phoques, en particulier à son extrémité nord, à Hindisvík. Depuis la côte ouest de la péninsule, la vue sur les fjords du nord-ouest est magnifique. L'endroit est très peu fréquenté, du moins à cette période de l'année, et sous ce ciel bleuté chargé de nuages que l'on croirait sorti d'une aquarelle, l'atmosphère est un peu mystérieuse.

Islande Vatnsnes
La péninsule de Vatsnes

Islande Vatnsnes
Un ciel magnifique


Lorsque nous nous arrêtons à un endroit où la carte GPS signale des observations de phoques, peu après le lieu dit Svalbarð, le 4x4 qui nous suit, et qui est aussi le seul que nous croisons, s'arrête aussi. Mais alors que ses occupants désertent rapidement la petite plage, où il n'y a rien à voir en apparence, nous poursuivons la balade quelques minutes. C'est au moment où nous songeons également à faire demi-tour que nous apercevons une petite tache grise, de forme allongée, qui ressort très discrètement sur le noir des rochers. Pas d'erreur, les jumelles révèlent qu'il s'agit bien d'un phoque, et même de plusieurs phoques. Toute une petite troupe de mammifères marins se prélasse nonchalement à quelques mètres de la plage. Nous constatons que les phoques semblent être des animaux bien curieux : l'un d'eux se détache du groupe et nage dans notre direction. Seule sa tête dépasse de l'eau, et il semble être d'assez petite taille. Si l'on fait mine de se rapprocher, il disparait sous l'eau quelques secondes, pour réapparaître un peu plus loin. Si on s'abaisse de sorte à se cacher derrière les rochers, le petit curieux sort un peu plus sa tête de l'eau pour chercher à nous suivre du regard. Et quand nous nous éloignons en direction de la voiture, il nous accompagne véritablement en nageant dans le même sens que nous (voir la vidéo). Cette petite plage n'est pas répertoriée comme le spot d'Hindisvík, mais l'arrêt valait le coup.
3 km plus au nord, d'autres phoques sont visibles à Illugastaðir. A partir du parking, une balade aménagé d'un peu plus de 900m permet d'accéder à de bons points de vue sur les bancs rocheux ou s'établissent les phoques. Néanmoins, les animaux ne sont pas aussi proches que lors de notre précédent arrêt.

Islande Vatnsnes
Les phoques de la péninsule de Vatnsnes

Islande Vatnsnes
Un gros fainéant vautré non loin du rivage

Islande Vatnsnes
Zoom

Islande Vatnsnes
L'heure de la sieste

Islande Vatnsnes
Le petit curieux

Islande Vatnsnes
Vatnsnes

Islande Vatnsnes
Illugastaðir

Islande Vatnsnes
Illugastaðir


Enfin, parvenus à la pointe de la péninsule, c'est une déception qui nous attend, mais la satisfaction de s'être arrétés au bon endroit juste avant. En effet, l'accès à la baie d'Hindisvík est maintenant interdit, afin de protéger la faune et la flore des assauts des touristes. Nous ne risquons rien à franchir les barrières, comme le conseille le guide du routard, car le lieu est absolument désert. On ne risque pas non plus de déranger des animaux... il n'y a aucun phoques ici ce jour là!

Islande Hindisvík
Hindisvík... pas grand chose à voir à part cette vieille bâtisse

Islande Hindisvík
Chevaux Islandais (...est-il toujours utile de mettre une légende ?)


En redescendant sur la côte est de la péninsule de Vatnsnes, un arrêt s'impose au environ de la ferme d'Ósar pour admirer l'étonnante arche de basalte nommée Hvítserkur, depuis le haut des falaises qui lui font face ou bien de la plage de sable noire, au niveau de la mer. Evidemment, il s'agit pas d'un simple amas rocheux de 15 m de hauteur, mais de quelque ancien troll légendaire, figé pour l'éternité par la lumière du soleil. L'endroit est aussi propice à l'observation des phoques.

Islande Hvítserkur
La côte est de la péninsule de Vatnsnes

Islande Hvítserkur
De nombreux phoques nagent dans cet étroit fjord

Islande Hvítserkur
Hvítserkur

Islande Hvítserkur
Hvítserkur


Plus au sud, un énigmatique waypoint nous attend, à Borgarvirki. Les guides font mention d'une forteresse de pierres établie au somment d'un promontoire rocheux, qui a aiguisé ma curiosité, et que l'on s'attend à voir surgir à chaque détour de la piste 717 qui y conduit. Après quelques minutes d'un long suspens, nous parvenons enfin à Borgarvirki. Il s'agit d'une sorte de rempart naturel constitué de colonnes de basalte, de forme circulaire et creusé en son centre un peu comme un cratère, et que l'on peut escalader au moyen d'escaliers. Au sommet persistent les restes de ruines de pierres. La lumière de fin de journée permet de profiter d'une vue incroyable et lointaine sur les environs, avec le lac Vesturhópsvatn à l'ouest et la lagune de Hóp au nord-est, la plus grande du pays. Tout simplement magnifique.

Islande Borgarvirki
Sur la route de Borgarvirki

Islande Borgarvirki
Borgarvirki

Islande Borgarvirki
Au sommet de la muraille de roche

Islande Borgarvirki
Vue en direction du sud depuis Borgarvirki

Islande Borgarvirki
Borgarvirki

Islande Borgarvirki
Panorama du haut de Borgarvirki

   

La piste rejoint ensuite la route 1, quelques km au sud du lac Vesturhópsvatn. De là, nous roulons vers le nord-est jusqu'à Blönduós. Ce petit port d'un peu plus de 1000 habitants est installé en bordure du Húnafjörður, llà où se jette la rivière Blanda. A deux pas du centre, la petite île de Hrútey (0,1 km²), située au milieu de la rivière, héberge une réserve naturelle, petut havre de verdure. Malheureusement, il est 19h30 lorsque nous arrivons à Blönduós, et il nous reste une soixantaine de km à parcourir jusqu'à l'hébergement de cette nuit. Par conséquent, nous ne voyons de Blönduós que son église très moderne et sa station N1 où nous nous arrêtons pour manger. Il semble qu'un match de sport vient de se terminer non loin de là; aussi, le fast-food de la station est rempli de jeunes islandais. Nous optons pour des hot-dogs bien garnis et poursuivons notre route.

Islande Blönduós
La belle église de Blönduós


La route 1 nous conduit, sous un ciel alors parfaitement dégagé, vers Varmahlíð. De là, nous aprtons à la recherche du gite qui nous a été indiqué, Steinsstadir (Farm 320) à une dizaine de km au sud. Jusqu'à maintenant, les waypoints ont toujours parfaitement palcés au bon endroit sur le GPS. Mais cette fois-ci, il semble y avoir une petite erreur. Près de l'endroit que m'indique le GPS, nous ne trouvons que le gîte nommé Gistiheimilið Bakkaflöt. Pas de problème, le hameau de Steinsstaðabygg est tout petit, et nous en faisons le tour pour trouver le bon endroit. Le soleil s'est couché à 20h17, et il fait rapidement nuit. Finalement, ne voyant pas d'autres gîte, nous en concluons qu'il nous faut peut être retourner plus du côté de Varmahlíð. Nous faisons demi-tour, vers le nord, mais revenons rapidement en arrière : si j'ai palcé le waypoint ici, c'est que c'est bien là qu'il faut chercher.
Nous refaisons le tour des quelques habitations. Un panneau indique bien un gîte du nom de Ferðaþjónustan Steinsstöðum, à l'entrée du hameau, mais à aprtir de là la route mène vers de petites maisons individuelles, un espèce de gymnase... rien qui ne ressemble à un gîte en activité et nous tournons en rond. Finalement, je décide de m'adresser au Gistiheimilið Bakkaflöt. Quand je demande à la patrone si elle sait où se trouve la ferme Steinsstadir, elle me dit de suivre "the red light", un peu plus loin. Mais on a beau chercher, point d elumière rouge! Après avoir emprunté tous les chemins possibles, nous revenons près du panneau indiquant Ferðaþjónustan Steinsstöðum, et là, en regardant ce que me donne le GPS comme informations, je me rend compte que le n° de téléphone de Ferðaþjónustan Steinsstöðum est le même que celui que nous a donné l'agence de voyage pour Steinsstadir Farm 320. En fait, nous sommes déjà passé à plusieurs reprises devant Ferðaþjónustan Steinsstöðum, mais à cet endroit, il n'y a qu'un gros bâtiment qui semble fermé, toutes lumières éteintes. Nous nous garons devant : impossible d'y entrer, c'est bel et bien fermé! Nous tournons en rond depuis plus d'une demi heure maintenant. Il ne reste qu'une solution : essayer d'appeller au numéro de téléphone indiqué et se laisser guider...

Islande Varmahlíð
Aux environs de Varmahlíð

Islande Steinsstaðabygg
Le gîte Ferðaþjónustan Steinsstöðum


A peine avons nous composé le numéro qu'une voiture se gare devant le bâtiment où nous stationnons. Deux dames assez âgées en sortent et s'approchent de la porte fermée. Sont-elles, comme nous, à la recherche de ce mystérieux gîte ? J'essaye de les questionner en anglais. Elles ne semblent pas trop comprendre ce que je leur dit. Puis, après une minute d'incompréhension, l'une d'elle me désigne sa compagne lorsqu'elle parcourt des yeux la fiche qui nous a été remise par l'agence. Son amie ne parle pas un mot d'anglais, mais c'est elle qui s'occupe du gîte que nous cherchons! Fort bien! Et peut-on savoir où se trouve ce fameux gîte ? Eh bien en fait nous sommes juste devant : c'est ce bâtiment fermé! Il faut dire que la structure ne ressemble pas vraiment à ce que nous avons vu les jours précédent, ni même à l'autre gîte situé un peu plus loin. Le style tend plus vers celui d'une caserne des pompiers Lego que vers une auberge :) Alors en plus avec toutes les lumières éteintes...
Elle nous explique qu'elles n'attendaient personne, que le gîte est fermé en ce moment, et que c'est par hasard qu'elle passaient par là, peut être pour venir chercher un quelque chose. Ou peut être nous ont-elles vu tourner en rond dans le coin ? En tout cas, le papier que nous lui montrons est formel : nous avons une réservation pour une nuit, ce soir, à Steinsstadir, farm 320, alias Ferðaþjónustan Steinsstöðum. Bon... elles ouvrent et nous désignent une chambre. Souhaitons nous aussi avoir un petit déjeuner ? Nous n'aimerions pas être pénible, mais il est spécifié que le petit déjeuner est compris avec la nuit, mais si cela les dérange, vu que nous n'étions pas attendus, pas de problème, nous comprenons. Finalement, nous convenons d'un petit déjeuner servi à 8h le lendemain matin.

Voilà! Tout est bien qui finit bien. Comment être à deux doigt de dormir dehors, et finalement se retrouver avec un hotel entier pour deux :) Les chambres sont nombreuses, et le gîte, sur deux étages, comporte une cuisine et un salon avec une télé. Nous sommes totalement seuls et livrés à nous-même dans cet établissement d'assez grande taille. En furetant dans la cuisine, nous dénichons un paquet de spaghetti entamé, du sel, et tout ce qu'il faut comme ustensiles de cuisine. Les émotions ça creuse, et après 10 minutes de cuisson, un bon plat de pâtes, met qui commence à nous manquer, vient se loger à côté des hot-dogs dans nos ventres.

Déçu de ne pas avoir eu la chance d'admirer des aurores boréales la veille, à la ferme de Suður-Bár, nous sommes bien décidés à nous rattraper ce soir. Un ciel dégagé loin des sources lumineuses urbaines et une nuit froide sont propices à l'observation. Alors que je consulte les photos de la journée, j'ai du mal à y croire quand Eva vient me chercher en courant pour la rejoindre dehors. Mais oui, il y a bien une lueur verte dans le ciel! Malheureusement, le temps qu'elle vienne me chercher et que je sorte avec l'appareil photo, le phénomène s'est grandement atténué, et disparaît ensuite rapidement.
Plus tard dans la nuit, nous prenons le 4x4 et allons nous placer sur le chemin vers Reykir, à l'éart des habitations. Le vent souffle fort et la température est basse. Après quelques minutes d'attente difficiles dans le froid, le ciel se pare à nouveau de teintes vertes. Mais cette fois encore, l'aurore est de courte durée et s'estompe à vu d'oeil rapidement.
Bien évidemment, la motivation pour se tirer du lit bien chaud et ressortir quelques heures plus tard n'est pas au rendez-vous, et nous ne voyons rien d'autre ce soir!

Initialement, une visite de la péninsule de Skagi était au programme de cette cinquième journée, avec notamment un arrêt aux orgues basaltiques de Kálfshamarsvík et à la cascade Fossá, qui se jette dans la mer. C'est une partie du voyage que nous devons abandonner, car l'itinéraire du lendemain ne nous laissera pas non plus le temps de retourner en arrière!


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Carte de l'itinéraire - (c) Ultrasyd

Hébergement du jour:
Ferðaþjónustan Steinsstöðum
Steinsstaðabyggð
560 Varmahlíð, NORÐURLAND / NORTH
+3544538812