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:: Jour 02 - Télécharger l'étape au format .gpx (GPS) - Télécharger l'étape au format .plt (OziExplorer) En Islande, dans les gîtes et hôtels, toute journée commence par un petit déjeuner qui est, à un ou deux détails près, toujours le même. C'est assez différent de ce dont nous avons l'habitude en France (pas de viennoiseries) et les aliments ne sont pas toujours de bonne qualité, mais c'est dans l'ensemble plutôt bon et copieux dans la mesure ou tout est proposé en grande quantité, et donc à volonté. Concernant les boissons, on a le choix entre du café, de l'eau chaude et du lait. Le problème est que ce dernier est dans la majorité des cas proposé froid, comme si les islandais ne buvaient pas de lait chaud. C'est assez embêtant pour y dissoudre du chocolat, mais vu qu'il n'y a pas toujours de chocolat, il faut passer au thé, au café, ou alors au café au lait, ce dont j'ai pris l'habitude pendant 2 semaines. Pour les boissons fraîches, du jus d'orange et de pomme sont servis systématiquement. La qualité du jus, d'orange en particulier, est très variable selon le gîte : parfois pressé et naturel, il peut s'agir dans certains cas d'un infecte mélange n'ayant que la couleur comme point en commun avec du vrai jus. On a en général le choix entre une grande variété de pain, fraîchement coupé en tranche ou du pain de mie. Le hverabrau et le rúgbraud, pain de couleur foncée au goût sucré prononcé, sont en particulier très bons. Le smjör, beurre salé, est inévitable, mais on y prend très rapidement goût. Les confitures sont en général variées, parfois proposées sous forme de petite barquette individuelle (dans les plus grands hôtels en particulier) ou faite maison dans certains gîtes et fermes familiaux. Toujours du côté du sucré, les islandais servent du skyr, fromage blanc sucré ou au fruits. Des fruits entiers (oranges, pommes, raisins...) sont souvent au menu, mais pas toujours, ou alors en salade. La présence d'une grande variété de mets salés est caractéristique des petits déjeuner islandais. On trouve tout d'abord des fromages à tartiner au goût de champignons, de fruits de mer ou de poivre (très bon, mais fort), appelés smjörosturs. De la charcuterie est toujours présente, avec du jambon en général pas très bon, du genre tout carré et luisant comme ceux qu'on trouve au prix les plus bas en France. Ce jambon est sûrement importé d'autres pays, car il ne semble pas y avoir d'élevage de porcs en Islande. Il y a aussi du bacon, du salami, et parfois des saucisses chaudes. Pour les légumes, c'est des tomates et du concombre que l'on trouve à tous les coups. Les oeufs durs sont aussi au programme, ainsi que du fromage en tranche pas vraiment bon (gouda et apparentés pour croque-monsieur et hamburger). Enfin, plusieurs variétés de céréales sont proposées. Chacun y trouve donc son compte, même si l'absence des croissants et pains au chocolat se fait sentir. Comme on ne sait jamais où on sera amené à manger sur la route, une bonne stratégie est de profiter de ces petits déjeuners assez variés et servis à volonté pour s'en mettre plein le ventre. On peut ainsi aisément se passer de manger le midi et consacrer plus de temps à la marche et à la route. Attention toutefois à ne pas en abuser, afin de ne pas passer pour un goinfre et en laisser aux autres, mais surtout pour rester en forme et éviter d'être tout ballonné dès le matin :) Un passage devant une fresque affichée au détour d'un couloir de la guesthouse nous fournit quelques notions historiques sur l'Islande et son passé, où les dialogues à l'arme blanche entre vikings ont apparemment joué un grand rôle. Le temps est couvert, mais une petite éclaircie se profile alors que nous décidons d'aller marcher un peu en ville, en attendant l'heure du rendez-vous fixé pour la location du 4x4. En empruntant de petites rues, dont Baldursgata au nom très évocateur pour les joueurs sur PC, nous parvenons au lac Tjörnin par sa rive est. Situé en plein coeur de Reykjavík, il héberge une avifaune variée pas très farouche. Parmi les petites maisons qui bordent le lac, l'hôtel de ville, Ráðhús Reykjavíkur, se démarque nettement, de par sa forme moderne et sa couleur grisâtre. Au bord du lac, dans Lækjargata, se trouve une belle bâtisse colorée, portant le nom de Iðnó. Elle a hébergé le Théâtre de Reykjavík pendant un siècle, et maintenant rénovée, des spectacles y sont toujours joués. La balade, courte, s'arrête là, alors que le ciel se couvre un peu : il est l'heure de rentrer au Sunna et de récupérer le 4x4. En attendant l'heure du rendez-vous, je tente de pianoter maladroitement sur le clavier islandais de l'ordinateur mis à disposition dans la réception du Sunna. Les touches sont placées différemment et comprennent toutes les lettres supplémentaires que nous n'avons pas, tels que le ð, le Þ, le æ, le ú et autres voyelles accentuées... Lorsque la dame (soit elle est française, soit elle s'exprime remarquablement bien dans notre langue) qui doit nous conduire à l'agence de location arrive, visiblement très pressée, je n'ai même pas le temps d'envoyer mon mail plein de fautes de frappes! A bord de leurs camionnettes, les chauffeurs font le tour de plusieurs hôtels de la ville et récupère au passage les gens qui ont réservé une location de véhicule. Il faut donc être à l'heure pour ne pas faire attendre ceux qui doivent ramassés plus loin! Pour l'instant, les deux chauffeurs que nous avons eu ont une conduite plutôt incisive : on roule vite, on double par la droite, on ne met pas de clignotant... Nous quittons Reykjavík par le nord-est, en passant par l'église de Lágafell, située sur une petite colline, d'où l'on a une vue d'ensemble sur la capitale. Puis le ciel se couvre à mesure que nous roulons sur Þingvallavegur, route qui mène à Þingvellirà l'ouest. Une demi heure plus tard, les abords du lac Þingvallavatn, parsemés de petites habitations entourées chacune de leur maigre lot de petits arbres, et noyés dans le brouillard, paraissent bien mornes et désolés. Þingvellir est le lieu où l'assemblée de l'AlÞing, sorte de parlement, se réunissait historiquement, depuis le Xème siècle, et cela jusqu'au XIIIème siècle. Les membres prenaient place dans une sorte d'amphitéâtre naturel, au sein de la faille nommée Almannagjá. Cette dernière, comme d'autres failles, témoigne de l'effondrement qui résulte de l'activité tectonique (le mot sonne bizarrement maintenant qu'il désigne, avec une orthographe à peine différente, la danse électro :). Þingvellir est de nos jours un parc national, que l'on peut parcourir à pieds. Il est possible de garer la voiture au parking situé à 500m au sud-est du centre d'information du parc, le long de la route 361. De là, des sentiers de randonnées longe la faille et permettent de l'admirer d'en haut. La végétation est rare mais ne se limite pas qu'à la mousse qui tapisse la lave : on chemine entre de petits arbustes, des bouleaux nains et même des petits résineux. Cette forêt miniature est signalée sur les cartes topographiques. Le chemin descend ensuite au niveau de la faille, entre les parois, et conduit à la cascade Öxarárfoss. A cette heure là, il n'y a vraiment que très peu de monde : nous croisons seulement 2 promeneurs, un photographe grimpeur perché au sommet de la cascade, et une petite famille. Bien que le temps soit couvert, les couleurs grisâtres de la mousse, le vert de la végétation et les tons orangés de la terre forment au niveau de la faille un mélange de teintes magnifiques. Après coup, je trouve les couleurs des photos vraiment vives, mais j'ai vérifié, aucune erreur sur le réglage de la saturation : le paramètre est bien sur "standard", et les couleurs photographiées fidèles à ce qu'elles sont vraiment. Nous constatons rapidement qu'il est vrai que le temps change vite en Islande : le ciel se dégage soudainement, révélant un ciel bleu magnifique, puis les nuages refont leur apparition tout aussi rapidement. Après cette petite marche le long de la faille, à peine troublée par le chant des oiseaux, nous découvrons la plaine de Þingvellir, au milieu de laquelle se dresse la petite église Þingvallakirkja, entourée de son cimetière et de la ferme nommée Þingvallabær. Ici, les touristes sont plus nombreux, et de l'autre côté de la rivière Öxará, enjambée par des ponts, de grands groupes visitent la tribune naturelle, le Lögberg, où se réunissait chaque année l'assemblée chargée de traiter les affaires importantes de l'île. Parmi les espèces d'oiseaux qui vivent autour du lac Þingvallavatn, les plus faciles à observer et les moins farouches sont sans conteste les grosses oies cendrées qui déambulent dans la prairie, autour de la fissure Peningagjá, dont le fond, rempli d'eau, reflète le ciel comme un miroir. C'est dans ces eaux que les gens ont coutume de jeter des pièces afin d'exaucer leurs voeux. Nous repartons en arrière, par la route 36, pour ensuite prendre la direction du nord ouest, sur la route 48. Il s'agit, en partie, d'une piste qui chemine au creux d'une vallée, le long de la rivière Laxá, et aboutit à un fjord, le Hvalfjörður, en rejoignant la route 47. L'endroit est peu peuplé, et on n'y croise que peu de monde. Les seules habitations semblent être des fermes, et les moutons, les vaches et les chevaux sont quasiment les seuls êtres vivants que l'on rencontre. Quelques éclaircies révèlent par moment de belles couleurs, vertes et rouges, sur le fond rougeâtre des montagnes creusées par de nombreuses et fines cascades. La route 47 longe le fjord, et au fond de celui-ci, une piste de 3 km conduit à la cascade Glymur vers l'est, en suivant la rivière Botnsá. La route est assez accidentée, et on ne dépasse guère les 30 km/h, avec une moyenne à 20 environ, avec un petit Jimmy. Une courte randonnée, d'une heure environ (un peu plus si on traîne en chemin pour y prendre des photos) permet de monter à la cascade Glymur, à partir du petit parking situé au bout de la piste. Le Guide du Routard conseille cette randonnée "aux marcheurs aguerris et bien équipés". Le sentier n'est pas long ni particulièrement éprouvant, mais c'est plutôt qu'il est dangereux. Il chemine au départ sur un plateau, où la végétation est assez présente, constituée de petits arbustes. La descente vers le lit de la rivière passe par une grotte, puis c'est un rondin de bois qui permet de franchir le torrent. Jusque là, rien de bien difficile : le sentier est plus ou moins indiqué au moyen de marques jaunes sur des pierres, et le passage de la rivière est plutôt ludique. C'est au delà que ça se corse. Le sentier suit tout d'abord une pente très marquée, de l'autre côté de la rivière. Si le terrain est rendu glissant par la pluie, la probabilité d'une chute est forte! Ensuite, le tracé de la randonnée chemine au bord des précipices qui surplombent la rivière, plusieurs dizaine de mètres en contrebas. Certains passages sont très délicats, et le sentier n'est pas vraiment bien indiqué, si bien qu'on a le choix, à un moment, entre longer dangereusement le bord des gorges, ou s'en écarte et opter pour de l'escalade hasardeuse sur quelques mètres presque verticaux. A aucun moment le chemin n'est sécurisé au moyen de cordes : c'est à ses risques et péril, comme dans beaucoup d'endroits en Islande, et c'est tant mieux. Rien de trop dangereux non plus, juste un peu d'aventure, mais cette petite randonnée n'est pas à faire avec des enfants, ou à éviter pour les personnes sujettes au vertige par exemple. A mesure que l'on prend de l'altitude, la vue devient magnifique, aussi bien à l'ouest, vers la mer, l'air pur permettant une vue lointaine, que du côté de la cascade Glymur. Haute de 198m, il s'agit de la chute d'eau la plus haute de l'île. Des falaises escarpées, vraiment impressionnante, de nombreux goélands prennent leur envol et tournoient dans les airs, en rasant parfois nos têtes de très près. Si près du bord et avec le vent froid qui souffle, on se sent tout petit, et on se surprend à écarter un peu les jambes pour s'assurer plus d'aplomb, et à tenir fermement le matériel pour ne rien laisser tomber en bas, dans la rivière. Sur le chemin du retour, le ciel commence à se parer de ses teintes de fin de journée. Après cette petite balade dans un site remarquable de beauté et de calme, nous reprenons la route vers 19h20. La route 47 serpente le long du littoral en direction de l'ouest, puis rejoint la route 1, qui monte vers le nord. Il n'y a pas grand chose, à part des moutons, dont certains stationnent devant une pompe à essence, comme s'ils attendaient de faire le plein. Des installations industrielles sont implantées le long de la côte, et par endroit, un petit hameau de quelques maisons surgit, accroché sur le flanc d'une montagne. Chaque habitation, entourée de quelques arbres de petite taille, est tournée vers la mer, où le spectacle coloré du coucher du soleil se réduit bientôt à quelques lueurs avant la nuit. Nous suivons ensuite la route 1 pendant 30 minutes, en direction du nord-est. De nuit, on ne voit pas grand chose de l'endroit où on se trouve. En tout cas, l'endroit semble assez isolé. Nous devinons que la route traverse un champ de lave, couvert de mousse, et que nous parvenons aux pieds d'une montagne très pointue, qui a pour nom Baula. Dans l'obscurité, avec les formes étranges constituées par la lave qui s'étend de part et d'autre de la route, on a le sentiment d'être sur une autre planète. |
![]() ![]() Météo du jour
![]() Hébergement du jour: Hraunsnef Hraunsnef 311 Borgarnes, VESTURLAND / WEST +3544350111 |